hernie discale CERVICALE

médiation interindividuelle et médiation collective

Qu’est qu’une hernie discale cervicale ?

Les vertèbres cervicales sont au nombre de 7. La première C1 ou atlas , s’articule en haut avec l’occiput en gérant la plus grande partie du mouvement de pencher la tête en avant et en arrière, et en bas avec C2 ou axis où deux petits doubles plateaux de chaque côté  gèrent une grande partie des mouvement de « tourner » la tête (C1C2).

A partie de C2C3, jusqu’à C7D1, il existe entre les vertèbres un disque , sorte de coussin fait à la périphérie de fibres collagènes entrelacées, ou annulus fibrosus,  et au centre, de la substance molle, comme de la gelée, contenant de nombreuses cellules, ou nucleus pulposus.

Lorsque le disque dégénère, soit à cause d’un traumatisme quelques années auparavant (accident d’auto), ou plus souvent lorsqu’on avance en âge (30-50ans), l’annulus peut se rompre et se fragmenter, et laisser se former un petit sac fait de fragments d’annulus mélangés à du nucleus. Il en résulte une hernie discale qui est douloureuse qui dégrade la qualité de vie.

Facteurs de risque

  • L’âge

Plus l’on vieillit et plus la probabilité de subir une hernie discale augmente. Ceci s’explique par le fait que les disques perdent de leur solidité, deviennent moins hydratés et donc plus fragiles.

  • Le genre

Les hommes sont plus touchés que les femmes. Notamment la tranche d’âge des 30 à 50 ans.

  • Le surpoids et l’obésité

Plus une personne est en surpoids et plus son dos est davantage sollicité. Toutes les forces exercées sur le rachis deviennent plus importantes, accélérant le vieillissement de la colonne vertébrale.

  • Les efforts de port de charge inadaptés

C’est une des causes majeures de hernie discale en particulier dans le milieu professionnel. Le cas typique est, lorsqu’une personne tente de soulever une charge lourde posée au sol avec le dos en flexion (penchée en avant).

EN PRATIQUE

la hernie discale cervicale en détails

La colonne vertébrale (ou rachis) est constituée de vertèbres empilées, séparées par des risques. Au milieu du rachis passe le canal rachidien, contenant la moëlle épinière, qui se termine à hauteur de la seconde vertèbre lombaire (L2). Au-delà, le canal ne contient qu’un ensemble de fibres nerveuses, appelé «queue de cheval». Ces fibres nerveuses quittent le canal rachidien sous forme de «racines» par des ouvertures (foramen ou trous de conjugaison) situées latéralement à hauteur des disques intervertébraux.

Un disque intervertébral normal est une structure aplatie unissant les 2 vertèbres et jouant un rôle d’amortisseur. Il est composé d’un noyau central (nucléus) gélatineux et d’un anneau périphérique (annulus) fibreux. La dégénérescence discale débute souvent, après une phase de déshydratation symptomatique, par des fissures, déchirures de l’anneau fibreux. Le noyau peut alors, le long de ces fissures, migrer dans l’épaisseur de l’anneau et entraîner des douleurs lombaires, aigües ou chroniques.

S’il se déplace encore plus au travers de l’anneau, le noyau peut saillir à la face postérieure du disque en formant alors une HERNIE DISCALE. Cette hernie peut, au travers d’une rupture complète de l’annulus, migrer dans le canal vertébral latéralement, ou vers le haut, ou vers le bas, et même s’exclure en sortant du disque.

Cette hernie discale peut venir comprimer, «coincer», une ou plusieurs racines nerveuses à proximité du disque. Elle est la cause des symptômes : «sciatique» lorsque la douleur siège en arrière de la cuisse, ou «cruralgie» lorsque la douleur siège en avant de la cuisse. Elle comporte de manière variable des douleurs dans le membre inférieur, des sensations de fourmillement ou de picotement (paresthésies), des sensations de perturbation de la sensibilité (dysesthésies), pouvant aller jusqu’à l’anesthésie, des troubles moteurs (perte de force musculaire ou paralysie partielle ou complète d’une partie du membre inférieur).

 

L'OPÉRATION
 

Elle a pour but de libérer la racine nerveuse de la compression et se déroule le plus souvent sous anesthésie générale. Le chirurgien accède au disque par une courte incision (3 à 4 cm), en écartant latéralement la ou les racines ; il retire la hernie discale, vide le centre du disque, pour éviter qu’un fragment libre ne se mobilise et entraîne une récidive de la compression. Le disque n’est jamais entièrement enlevé.

La libération de la racine exige parfois un geste de libération complémentaire («grignotage») si des éléments osseux contribuent à la compression de la racine. Il est parfois nécessaire, lorsque la situation de la hernie l’impose, d’enlever une partie de la vertèbre (foraminotomie, arthrectomie, laminectomie) pour libérer convenablement la ou les racines comprimées. Une transfusion n’est habituellement pas nécessaire.

Quelle anesthésie ?

Toutes ces opérations se font sous anesthésie générale. L’anesthésiste vous en expliquera les modalités et les risques. Il vous proposera aussi une auto-transfusion. Ce procédé consiste à recueillir votre sang quelques semaines avant l’intervention et à vous le redonner en fonction des besoins durant l’opération.

le post operatoire

 
Quelle convalescence ?

Les suites de l’intervention sont peu douloureuses, bien contrôlées par le traitement analgésique.

La douleur sciatique disparaît soit dès le réveil, soit après quelques jours ; la paralysie demande au moins plusieurs jours à récupérer ; les troubles de la sensibilité demandent souvent plusieurs semaines avant de régresser. Une récupération complète des troubles sensitifs ou moteurs n’est jamais certaine. Le lever est possible dès le soir ou le lendemain de l’intervention. Si un drain a été placé, il sera retiré le lendemain ou le surlendemain de l’intervention. Le retour à domicile est possible après 1 à 4 jours. La marche est recommandée.

Il faut éviter la voiture pendant 3 semaines. L’arrêt de travail est -selon les professions- de 4 semaines à 3 mois, parfois plus.

Quelle surveillance ?

Plusieurs contrôles cliniques et radiologiques sont prévus la première année. Ensuite une consultation tous les ans ou tous les deux ans est recommandée.

Toute intervention comporte des risques, le chirurgien vous en informera lors de la consultation.

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